L'UNPI propose le bail à l'essai !
Au quotidien, bien choisir son locataire n'est pas toujours facile, même si l'on tient compte de sa situation personnelle, de sa solvabilité et des garanties qu'il apporte. Comment être sûr qu'il payera son loyer chaque mois, qu'il ne causera pas de troubles de voisinage, qu'il ne détériorera pas le bien ? Bien décidé à faire bouger les lignes, l'UNPI a choisi d'innover et suggére de mettre en place un "bail à l'essai".
Calqué sur la période d'essai admise dans les rapports professionnels, le "bail à l'essai" permettrait à un occupant d'entrer dans les lieux en payant un montant défini de loyer. Au bout de quelques mois (6 mois par exemple), si l'essai n'est pas concluant, le propriétaire bailleur pourrait donner congé au locataire, sans indemnité ni formalité et surtout sans motif. Si, au contraire, le test est satisfaisant, le bail à l'essai pourrait être transformé en bail de droit commun. "De façon générale, notre société est trop enfermée dans des contraintes de textes, constate l'UNPI. Si nous adoptons le régime du bail temporaire, cela incitera peut-être des personnes qui disposent d'un logement vide mais redoutent de ne pouvoir le récupérer en cas de problème de consentir un bail à l'essai".
- Le chiffre Sur 28 millions de résidences principales, plus de 11 millions sont occupées par des locataires.
À durée déterminée
Toujours dans le but d'assouplir les rapports locatifs, l'UNPI propose la mise en place d'un "bail à durée déterminée". Sa durée serait fixée lors de la signature du bail et se terminerait sans que le bailleur ait à donner de congé. Quant au locataire, il pourrait bénéficier d'une réduction de loyer, calée sur le modèle de la prime de précarité versée aux salariés en CDD.
- D'autres pistes à explorer - créer un statut du bailleur privé sur le modèle du statut de l'auto-entrepreneur ; - "ubériser" le logement social pour tous les propriétaires car 1/3 du parc privé loge des ménages à revenus modestes, voire très modestes ; - créer un plan épargne défiscalisé pour favoriser la démolition/reconstruction des logements ; - vendre à prix avantageux des logements du parc privé aux locataires ; - supprimer le permis de construire ?dans les zones urbaines ; - produire des logements "essentiels" à bas coûts, à moins de 1.000 euros le m2.